Fiche pays Cambodge

Cambodge

Intitulé officiel du pays : Royaume du Cambodge
Capitale : Phnom Penh
Superficie : 181 035 km²
Population : 14 701 717 d’habitants
Peuples et ethnies : Le Cambodge compte 14,71 millions d'habitants. Ethnie majoritaire : khmer (90 %). Le bouddhisme est religion d'état au Cambodge depuis 1989.
Groupes minoritaires : Vietnamien (5 %), Cham (2 %), Chinois (1,9 %), Kui (0,2 %), Mnong (0,2 %), Tampuan (0,2 %), Laotien (0,2 %), Jarai (0,1 %), Kru’ng (0,1 %), Malais (0,1 %), Thaï (0,1 %), Chong (0,1 %), etc.
Langues : Khmer
Religions : Si la population cambodgienne est essentiellement de religion bouddhiste theravāda, elle comprend aussi des personnes de confession musulmane Cham, une communauté chrétienne et des tribus de montagnes.
Institutions politiques : Monarchie constitutionnelle élective
Monnaie : Riel

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Histoire du Cambodge


Le Cambodge, dont l'indépendance a été proclamée depuis le 9 novembre 1953, à l'issue du conflit d'Indochine, fut d'abord considéré comme un protectorat français au sein de l'Indochine française. Le pays, en tant que monarchie constitutionnelle, est dirigé dès 1947 par le roi Norodom Sihanouk. Réputé neutre vis-à-vis de la guerre du Viêt Nam, le Cambodge tient toutefois, en 1966, une posture en faveur de la République démocratique du Vietnam. Ce faisant, il sert de territoire de transit pour les troupes et fournitures dédiées au Việt Cộng, en l'occurrence le Front national pour la libération du Sud Vietnam.

Le roi, devant faire face à la rébellion des Khmers rouges dès 1967 d'une part, et à une crise économique croissante d'autre part, décide de confier au général Lon Nol la direction du Gouvernement à partir du 14 août 1969. Lon Nol était réputé pour sa position anticommuniste, ce qui lui permettait de bénéficier de l'aide des Etats-Unis. Il instaure, dès le 18 mars 1970, la République Khmère, après avoir renversé Sihanouk lors d'un déplacement à Pékin et à Moscou. Il fut, dans ce cadre, notamment poussé par le prince Sirik Matak, appartenant à la branche Sisowath. Le Cambodge, considéré comme un allié des Etats-Unis, s'inscrit dans une stratégie de restriction du communisme au sein de l'Asie du Sud-Est.
12 avril 1975 : l'ambassadeur américain Gunther Dean vient de quitter le Cambodge et arrive sur la base d'U-Tapao, en Thaïlande.

Outre la guerre civile qui s'engage, mettant en exergue le soutien de la Chine, entre les Khmers rouges et les forces gouvernementales, le Cambodge entre, en parallèle, dans la Guerre du Vietnam. Sans l'intervention des Etats-Unis, en faveur du régime républicain, les Khmers rouges auraient pu remporter le conflit en 1970, mais suite au désengagement américain en 1973, la menace communiste prend de l'ampleur. C'est ainsi que les Khmers rouges de Pol Pot prennent, le 17 avril 1975, Phnom Penh , ce qui leur permet d'asseoir le régime autoritaire maoïste.

Pour purifier le pays, une politique plus extrémiste est mise en oeuvre par l'organisation des Khmers rouges, dénommée "Angkar". A l'instar de Phnom Penh, les autres villes sont toutes désertées au cours de la nuit du 17 avril au 18 avril 1975, les habitants étant renvoyés dans les campagnes. Se joue alors un véritable massacre sur le plan humanitaire, caractérisé non seulement par une traque des anciennes élites, reconnues selon différents signes (port de lunettes, pratique de langues étrangères, etc.), mais aussi par la malnutrition, les maladies et des mines disséminées dans les deux camps. S'il s'avère très difficile pour les historiens de quantifier précisément ce massacre, tous s'accordent à l'évaluer à hauteur de 1,7 million de victimes, qu'elles soient directes ou indirectes.

Le Vietnam, inquiet des troubles survenus tout près de lui, envahit le Cambodge dès le 25 décembre 1978 et provoque l'effondrement du régime des Khmers rouges. Ce faisant, le Vietnam y installe un Gouvernement et se fonde sur une organisation modèle de type socialiste vietnamien et laotien. Différents mouvements se lancent ensuite dans une guérilla, laquelle a pour effet de détruire les provinces et de laisser sur place des millions de mines, dont certaines sont toujours actives à ce jour. Nombre de réfugiés se rendent en Thaïlande et s'y trouvent abrités dans des camps, tels que Nong Chan, Nong Samet ou Sa Keo, lesquels sont dirigés par l'armée royale Thaï. Au terme de ce combat, le pays, usé par ces différents conflits, tombe en ruines et souffre d'une grave malnutrition, ainsi que d'épidémies mortelles, face auxquelles il ne peut lutter, ne disposant ni d'une alimentation suffisante ni d'une source essentielle de médicaments.

En 1989, les forces du Vietnam quittent le pays, tandis que les forces de l'ONU y sont envoyées dès l'année suivante. Malgré sa nouvelle autonomie, le régime est très souvent dénoncé au nom de l'atteinte aux droits de l'Homme. Hun Sen, Premier ministre désigné par le Vietnam, dirige le pays depuis, et ce malgré des élections organisées dans un climat particulièrement violent. Son opposant, Sam Rainsy, a dû se réfugier en 2005 à Paris. De son côté, Norodom Sihanouk redevient chef de l'Etat dès 1993, mais abdique en 2004 pour laisser la place à son fils, l'ancien danseur classique, Norodom Sihamoni. Ce dernier est aussi ambassadeur du Cambodge, au sein de l'Unesco à Paris

Aujourd'hui, le pays doit faire face à une situation peu reluisante. Tout d'abord, l'économie cambodgienne, qui ne tient essentiellement que grâce à l'aide internationale qui lui est prodiguée, se voit caractérisée par ailleurs par une forte corruption. Le pays est ainsi classé à la 162e place, sur un total de 179, pourTransparency International, l'Indice de perception de la corruption. Par ailleurs, il abrite en son sein différents trafics (drogue, prostitution, bois, pierres précieuses), destinés aux pays voisins. Qui plus est, son système judiciaire n'arrange en rien l'essor économique. Le Cambodge doit également composer avec d'autres problèmes, issus de l'action des Khmers rouges, tels que le système éducatif, totalement détruit, ou encore la question du cadastrage des terres.

Toutefois, le pays bénéficie d'un excellent positionnement pour les secteurs touristique et du textile, avec la présence de chaînes internationales de prêt-à-porter majeures. Différents investisseurs étrangers sont attirés par la stabilité politique cambodgienne, ce qui lui permet d'enregistrer un taux de croissance extrêmement fort, soit 10 % par an de 2004 à 2007.

Lorsque le temple de Preah Vihear, classé au patrimoine mondial de l'Humanité à l'UNESCO, fait l'objet de rivalités territoriales avec la Thaïlande en 2011, des bombardements s'ensuivent et créent une dizaine de morts cambodgiens et deux thaïlandais. Ces tensions, somme toute limitées aux seules frontières, n'empêchent nullement la poursuite et le développement des échanges commerciaux entre les deux pays.


Géographie du Cambodge


Étendu sur 181 035 km², au cœur de l'Asie du Sud-Est, entre la Thaïlande, le Laos et le Vietnam, le Cambodge dispose d'une bordure marine qui donne sur le Golfe de Thaïlande. Il abrite trois chaînes de montagnes : la chaîne du Dong, celle des Cardamomes et celle de l’Éléphant.


Economie du Cambodge


Réputée pour son dynamisme, l'économie cambodgienne se distingue au cours des années 2000, avec un taux de croissance moyenne de 8 % par an pour le PIB durant la période de 2000-2007, atteignant même des pics à 13 % et 11 % entre 2005 et 2006. Le pays, confronté à la crise financière qui s'ensuit, plonge dès 2008 dans une période plus sombre et persistante, agrémentée par un certain ralentissement de ses exportations chez ses clients principaux, comme la Chine, la France, les Etats-Unis et l'Allemagne. Cette situation aboutit en 2009 à une récession économique, caractérisée par une baisse du PIB de 2,75 %, mais ce dernier augmente de nouveau en 2010, à hauteur de 6,7 %, dans le cadre d'une reprise de la croissance, grâce au développement des exportations du textile et du secteur touristique. Pour autant, le pays dépend toujours de l'aide internationale, qui constitue 10 % du PIB. Classé par l'Unesco, le temple d'Angkor Vat demeure l'attraction principale du Cambodge.

Le Cambodge réussit également à se démarquer dans le secteur primaire, notamment à travers l'agriculture, la pêche, l'exploitation forestière et l'exploitation minière. En particulier, l'agriculture, qui représente 33,5 % du PIB en 2009 et emploie 58 % des habitants, se compose de la culture du riz, du maïs, du tabac et du caoutchouc. Elle inclut aussi la production de viandes, de poissons, de produits laitiers, de sucre, de farine et de café (Mondolkiri et Ratanakiri). Le Cambodge dispose, par ailleurs, de différentes ressources naturelles comme les pierres précieuses, le minerai de fer, le manganèse, le bois et le phosphate. Outre la rivière Mékong qui lui offre un bon potentiel hydroélectrique, le pays recèle d'une source de pétrole, de gaz et de bauxite. La culture du riz demeure la principale activité économique du Royaume.

Concernant le secteur secondaire, le focus porte davantage sur des modifications de matières premières, comme la construction ou l'industrie manufacturière, qui représentent, toutes activités confondues, un PIB de 21 % en 2009. Mais l'activité majeure reste l'industrie du textile, constituant 16 % du PIB et 75 % des exportations. D'autres productions se distinguent également : les chaussures, le ciment, le papier, les cigarettes et le conditionnement du bois.

Représentant 45,5 % du PIB en 2009, le secteur tertiaire regroupe différents services, notamment l'éducation, les services publics, les banques, la santé, etc. En l'occurrence, le tourisme, qui connaît une forte croissance au Cambodge, attire 2,5 millions de visiteurs en 2010, soit un doublement du nombre de visiteurs en 10 ans, en particulier des Japonais, Vietnamiens et Sud-Coréens. Première source de devises pour le pays, le tourisme et les perspectives qu'il apporte conduisent à développer des projets significatifs, en particulier à Siem Reap et Sihanoukville, considérées comme les destinations les plus prisées pour le pays. Seul bémol, l'activité entraîne également un problème d'exploitation sexuelle des enfants et de fait, la propagation du sida.

Côté échanges, les importations proviennent essentiellement de Thaïlande et du Vietnam en 2010, soit respectivement 25 % et 20 %. A l'export, les principaux acheteurs sont les Etats-Unis (45 %), Singapour (9 %) et l'Allemagne (7 %). Le pays connaît un chômage très faible et relativement stable, entre 3 % et 3,5 % de la population active.


La culture Cambodgienne


Si le Khmer est la langue officielle du Cambodge, d'autres langues y sont parlées, à commencer par l'anglais qui devient la deuxième langue du pays depuis 2002, avec plus de 800 000 anglophones. Le pays compte 100 000 personnes parlant le chinois et le thaï, ainsi que 250 000 personnes parlant le vietnamien. Parmi les populations plus âgées, de plus de 65 ans, 8 000 francophones vivent au Cambodge.

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